Dans quel monde vivons-nous ?
Les sciences médicales font des progrès tous les jours. On sait reconnaitre et soigner de plus en plus de maladies. On pourrait même mettre des moyens financiers au service des soins et des malades si on le décidait.
Hélas, l'humain n'évolue pas au même rythme ... Et, selon l'expression consacrée "on marche sur la tête !"
Ainsi, Stéphanie souffre depuis des années d'endométriose au stade ultime. La détection, la reconnaissance et le soin de cette maladie ont été très longues pour elle. Et, ça continue ! Elle raconte ICI son nouveau calvaire récent. Et c'est une honte !!!
J'ai déjà évoqué l'Endométriose ici. Quand on se sent concerné, malade ou non, amie et humain, on se demande quoi faire : il existe des associations qui se battent, l'information se fait et cette maladie est de plus en plus connue, mais dans son article, Stéphanie pointe le doigt sur l'absurdité de notre système et le parcours du combattant qui s'ajoute aux douleurs physiques tellement intenses et violentes !
Je vous en parle en toute connaissance de cause. Depuis l'adolescence, j'ai souffert intensément tous les mois (sans compter les à côtés physiques difficiles à gérer et chers à assumer), mais on me disait que c'était normal. Quoi, de telles contractions quand on n'est pas prête à accoucher d'un joli poupon mais juste d'un oeuf invisible et "périmé" ?
Et puis, arrivée à la trentaine, les douleurs sont devenues tellement intenses que je ne pouvais pas sortir de mon lit un à deux jours par mois : super quand on bosse !
Enfin, 5 jours avant mes 40 ans, les douleurs sont devenues quotidiennes, même hors périodes menstruelles.
Et là, ça a été ma deuxième chance. La première a été de tomber enceinte dès que je le désirais (ou pas, d'ailleurs) alors que l'un des symptômes les plus connus est la stérilité, qui n'est donc pas systématique.
Ma deuxième chance, donc, a été d'avoir un bon gynécologue, bien que proche de la retraite. Il a immédiatement reconnu la maladie et a programmé une intervention seulement 4 mois plus tard, après un premier traitement. OK, ça n'était pas pour guérir, mais seulement pour valider le diagnostic. Traitement ensuite : 1 piqûre très chère et très douloureuse tous les 3 mois. Pas efficace, toujours autant de douleurs. Alors, intervention(s) suivante(s) pour enlever / gratter l'endomètre anarchique qui s'était posé sur des tas d'organes où il n'avait rien à faire et 6 mois à la maison parce que j'étais incapable de bouger le plus souvent. Après la dernière intervention, on m'a mise sous traitement (ménopause artificielle) pendant presque 10 ans. Sympas les hormones et leurs conséquences, mais, au moins, je ne souffrais plus.
Aujourd'hui, j'ai arrêté mon traitement depuis 6 mois car la nature a pris le relais et, je pense que la maladie n'a pas repris car je ne souffre pas du tout, mais, pas de moyen de vérifier car je ne souhaite pas être encore opérée (beaucoup d'autres opérations récentes pour d'autres motifs entre temps : ras-le bol du billard et surtout de l'anesthésie générale).
Comme je le disais
J'AI EU BEAUCOUP DE CHANCE !
Mais ce n'est pas une raison pour abandonner car, très égoïstement, je pense à ma fille qui semble avoir quelques soucis récurrents.
Et je comprends tellement la souffrance des malades actuelles.
Alors, on continue le combat en écrivant ce type d'article, en en parlant à tous, le plus souvent possible : amis, médecins, pharmaciens, politiques (on ne sait jamais si on en croise), financiers ...
Merci de relayer l'information et la bêtise de notre système, au cas où cela pourrait servir. On met beaucoup d'argent et de moyens pour aider les toxicomanes de toutes sortes à se soigner des conséquences de leur choix, mais pas des malades "innocents" !
A bientôt pour un article plus léger !
BIZ
Toutes les illustrations ont été trouvées sur Internet avec le moteur de recherche indiquant "gratuit". Merci à leurs créateurs.